Bruxelles et environs
 

Séjour 2024 à Remilly-Aillicourt

Echo du séjour à Remilly-Aillicourt du 16 au 19 septembre 2024

De l’avis des 10 participants, le séjour a été un succès.

Cela, grâce à la bonne humeur permanente des participants, l’animation  lors des repas, la qualité de ces repas et de l’hôtel sélectionné, à l’absence de pluie et une météo qui n’a cessé de se réchauffer, à la beauté des paysages entourant la voie verte, à la valeur du patrimoine culturel français, à l’aimable participation de Maryvonne et Philippe, de Bibi et Francis au choix de l’hôtel et à celui des parcours de promenades.

Ont pu y participer : Brigitte et Jean-Louis, Margriet, Martine, Viviane et Yves, Mao, Yves d F et les organisateurs-guides Jean-Claude et Michel.

 

Le premier jour

 

Après 150 km de route soit environ 2 heures, on s’est retrouvé au parking du pont de Monthermé où on avait rendez-vous avec René, venu de Beauraing, pour se joindre à nous cette journée.

Le petit détour pour admirer l’église Saint léger (XIIè ), si bien mise en valeur dans son cadre de verdure, est justifié par les nombreuses prises de photos.

La promenade a ensuite commencé par la traversée de la Meuse puis celle de la Semoy (comme le Roy), puis la jolie voie « transemoysienne « jusque Thilay.

Là, adieu Semoy, on grimpe de 240 m en 4 km pour atteindre le « col du loup » qui sépare la vallée de celle de la Meuse.

Après, c’est le bonheur de la descente de 5 km jusqu’au restaurant/dancing « La grande chaumière » à Bogny-sur-Meuse.

 

Accueil sympathique, repas de qualité correcte et prix modérés, piste de danse de belle dimension mais accessible seulement en soirée.

Dommage, Martine se voyait bien en claudette, les trois autres dames auraient peut-être été gagnées par la fièvre…mais pas sûr qu’on aurait pu trouver un Cloclo sautillant.

On a donc simplement repris la route par la voie verte longeant la Meuse, le début de digestion se manifestant par un pédalage silencieux sur 9 km jusque Monthermé.

Au revoir à René qui reviendra avec Frédérique pour le dîner de mercredi à l’hôtel « La Sapinière » à Remilly-Aillicourt. C’est 46 km plus loin.

Le repas qui nous y servi le soir est apprécié de chacun/ne, bien arrosé avec l’ambiance qui va de pair.

 

Mardi, deuxième jour

 

L’hôtel est un ancien relais de diligence. Monsieur et Madame Perin propriétaires exploitants depuis 40 ans y ont apporté des transformations, réaménagements et agrandissements nécessaires pour offrir un accueil de qualité à leurs hôtes.

Si l’accès à la salle du restaurant est bien évident, celui de la salle où est proposé le petit-déjeuner continental l’est moins en début de journée.

On y retrouve les amies et amis reposés.es, batteries rechargées, prêts.es pour la promenade du jour.

 

Le circuit est en huit, 28 km le matin, en terrain pratiquement plat.

Après la première boucle, le parcours suit la voie verte sinuant pendant 12 km dans une immense plaine pour atteindre Mouzon, titrée « petite cité de caractère ».

Elle le doit essentiellement à son abbaye bénédictine du XIIème dont le pouvoir s’étendait jusqu’à la future principauté de Sedan. L’abbatiale, à l’intérieur dépouillé en pierres claires, de style primo-gothique, déjà avec les fenêtres hautes apportant la lumière, méritait bien une visite et a réveillé une vocation tardive.

 

Mouzon est aussi le berceau de la prestigieuse dynastie des trois générations Sommer qui font la fierté locale comme en témoigne une grande fresque murale à l’entrée de la ville.

Ce furent les débuts de l’aviation avec Roger, l’industrie du feutre (pantoufles) avec Alfred dès 1881, suivi par Roger l’aviateur, le développement et diversification (thibaude, tapis, revêtements de sols, association avec Allibert) avec François l’industriel, aussi héros de guerre décoré Commandeur de la Légion d’honneur pour son action durant la guerre 40-45, et son frère Pierre, enfin Raymond pour la compétition automobile des années 30 à 50, année de sa mort accidentelle.

 

On a pu trouver à Mouzon un lunch à prix acceptable aux « Echevins », restaurant qui s’affiche gastronomique, situé dans une maison espagnole du XVIIème, un peu genre « Roi d’Espagne », pas la même ambiance, sauf à notre table.

 

Par grand soleil, nous entamons la route de retour à l’hôtel.

19 km en trois phases.

La première en préchauffage de 5 km jusque Autrecourt-et-Pourron.

La deuxième de 6 km dont les 4 premiers en montée de 4,5% mais sur bonne route très peu fréquentée et traversant une forêt, et puis la belle descente jusque Raucourt-et-Flaba.

La troisième, un délice, est un long faux-plat descendant dans la vallée de la rivière Ennemane qui rejoint la Meuse à côté de l’hôtel.

Elle a, en plus, été dotée d’une piste cyclable verte agrémentée de panneaux explicatifs. Cette vallée a été, du XVIIème jusqu’au milieu XXème s, un centre groupant ateliers artisanaux et usines de fonderie, métallurgie, forge, façonnage d’outils, spécialement polierie (polissage de pièces dans des tonneaux en rotation), toutes ces activités grâce à l’eau de l’Ennemane bien sûr. Certaines entreprises poursuivent encore ces activités dans la région.

 

Mercredi, troisième jour

 

Départ de l’hôtel à 9 heures 30 en refaisant à contresens la route faite en voiture le jour d’arrivée.

On passe ainsi devant le château de Bazeilles couvert d’échafaudages, le centre-ville est vite traversé, une petite route boisée et déserte conduit à la localité La Moncelle. La montée commence ici, en pente douce assez régulière dans la vallée de la rivière Givonne passant par Daigny, le village Givonne avec sa piste cyclable, le lieu-dit Le Warcan. Là, la pente s’accentue nettement au virage en épingle à cheveux. Dur, mais pas bien long, on se retrouve au sommet du plateau à 273 m avec une vue panoramique et grand soleil après 14 km de promenade.

La suite commence par une longue descente qui nous fait passer par Illy et puis Floing.

Arrêt au monument à la gloire du général de cavalerie Jean-Auguste Margueritte, blessé d’un coup de sabre à Pont-à-Mousson et mort à Beauraing cinq jours après la bataille de Floing en 1870. Une balle au travers des joues.

Sacrifice aussi héroïque qu’inutile de ces cavaliers chargeant une troupe équipée de fusils déjà perfectionnés.

150 ans plus tard, après une grimpette plutôt courte mais raide, notre groupe dévale la colline jusqu’à l’impressionnant château-fort de Sedan autour duquel s’est développé la ville. On peut même accéder à vélo à la cour intérieure mais c’est très raide et sur des pavés d’époque. Les toilettes le valent pourtant bien.

Petit commentaire sur l’histoire de la principauté de Sedan rattachée au royaume de France en 1642 pour éviter à son prince d’avoir la tête détachée pour avoir pris part à une conspiration contre Richelieu.

Le patron du restaurant « Saint-Michel », situé au pied du château, nous attendait pour nous offrir de garer nos vélos dans sa cour intérieure.

Attention à ne pas confondre plats en entrée ou en plat à la carte, ou à choisir en formule menu. La personne en charge de la prise de commande n’a perdu ni patience, ni son sourire, ni son humour et, les choix arrêtés, le service a été rapide. Plats de qualité correcte à prix modérés.

 

Entre les localités Donchéry et Glaire, la Meuse présente un large méandre qui forme entre ses extrémités une quasi-presqu’île plate sauf une colline en son centre.

A la sortie de Sedan, plutôt que prendre la voie verte immédiatement pour le retour, nous sommes passés par Glaire pour effectuer une boucle dans l’intérieur du méandre. Ce trajet n’avait pas pu être reconnu, on a donc suivi le chemin cycliste indiqué par le GPS ; en fait sur près de 2 km un chemin herbeux plutôt pour bétail et VTT. Pas de chutes heureusement.

 

Nous sommes ensuite montés de quelques 80 m. Beau point de vue circulaire sur la plaine par grand soleil d’après-midi.

Revenus à Glaire, on suit simplement la voie verte qui longe la Meuse jusqu’à l’hôtel. Le trajet du fleuve est ondoyant, les rives variées, le revêtement est parfait, un petit vent de dos, que du bonheur pour cette fin de parcours de 42 km.

 

Cette belle journée, 53 ans plus tôt, était aussi celle qui scellait le couple de Viviane et Yves et, dans une autre église, celui de Brigitte et Jean-Louis. Heureux hasard de simultanéité qui nous vaut le plaisir de l’apéritif offert par les heureux mariés. René et Frédérique se sont joints à nous.

Tous nous adressons nos félicitations et vœux d’avenir le meilleur aux jubilaires.

On passe à table goûter ce soir encore de l’excellente cuisine de Madame Perin. L’ambiance est à la fête, le temps passe, les autres clients sont partis, René et Frédérique rentrent à Beauraing, le personnel voudrait aller se coucher, c’est le moment pour nous aussi.

 

Jeudi, jour du retour

 

Les vélos ont été chargés la veille sur les voitures. Les notes ont été réglées après un certain cafouillage dû aux acomptes à déduire du fait des annulations. Tout finit par s’éclaircir, on peut partir. D’abord les adieux à Martine et à Margriet qui doivent rentrer sans participer à la promenade du jour.

Les 8 autres roulent en voiture jusqu’au parking du musée de la Métallurgie ardennaise à Bogny-sur-Meuse, à 43 km de l’hôtel.

Le plan est de rouler à vélo 18 km par la voie verte jusque Charleville-Mézières, y déjeuner place Ducale, petit tour à vélo dans la ville, revenir au parking par le même chemin et visiter ou non le musée avant de rentrer à Bruxelles.

Le plan a été suivi. Bien sûr l’aller/retour par la voie verte le long de la Meuse manque un peu de variété, mais le paysage est toujours beau et la halte à l’écluse où un cycliste immobile est devenu membre du club rompt la monotonie.

L’entrée dans Charleville est pilotée par le GPS pour nous conduire au

Musée Rimbaud et de là à la place Ducale. Elle constitue un modèle d’architecture à la française par la rigueur géométrique et l’unité de style des bâtiments.

L’ensemble est malheureusement défiguré par le centre occupé par un carrousel, une tribune pour musique et animateurs hurlants, les tables et chaises vides des restaurants.

Le nôtre, « l’Antre », est lové dans un des coins de la place à l’abri du vent. Des rafales emportent verres, nappes et parasols de l’établissement voisin. Ceux du nôtre beaucoup plus lourds ne risquent rien, pour le moment. Par contre, les crânes un peu dégarnis risquent le coup de bambou sauf casque ou chapeau.

Plats de brasserie à prix limités par la concurrence.

 

Avant de prendre le retour vers Bogny-sur-Meuse, nous faisons un petit aller/retour jusqu’à l’hôtel de ville splendide bâtiment en pierres blanches reconstruit dans les années 30 après les bombardements de la guerre 14-18. La reconstruction a respecté le style de l’original du XVIIème constituant un mélange harmonieux de médiéval, renaissance et baroque.

 

En repassant devant le musée Rimbaud, petit commentaire sur ce poète mort à 37 ans, dont les œuvres ont été créés entre sa 16ème et sa 20ème année. Lecture de « Le dormeur du val » l’un de ses plus célèbres poèmes, composé à 16 ans. La dramatique vanité de la guerre qui vient de se terminer en 1870 à Sedan y est exprimée avec une évidence due à son talent.

Le retour au parking se fait à plus vive allure qu’à l’aller. Les jubilaires d’hier ainsi que Yves d F et Mao ne visiteront pas le musée, chacun pour les raisons qu’il ne doit pas fournir d’ailleurs.

Il est près de 17 heures, bonne route de 2 heures vers Bruxelles.

 

Seuls les organisateurs visiteurs choisissent l’autre option pour recevoir les informations montrant l’importance de tout ce qui se rapporte à la métallurgie dans les activités et les relations sociales au cours de l’histoire dans la région des Ardennes.

 

Séjour 2024 rideau.

 

 

Très amicales salutations à toutes et tous.

Michel